Ma rencontre avec l’œuvre de Kon s’est faite de manière assez classique, finalement, comme c’est peut-être souvent le cas pour les réalisateurs. Chez moi, du moins.
J’ai tendance à aimer satisfaire ma curiosité, ce fut le cas, une fois de plus, ce soir-là. Consultation du magazine télé, choix d’un programme, ce jour-là, c’était possible. Il y avait une soirée spécial manga (j’en suis sûr et je peux le prouver, j’en ai un enregistrement sur cassette vidéo, un antique moyen de conserver les images qui bougent) et on nous proposait, sur une chaîne française payante et cryptée, de passer en revue la production récente de ce genre, venu du soleil levant, au travers de trois fictions. C’était il y a quelques années… Et dans la production récente se trouvait le premier long métrage de Satoshi Kon, Perfect Blue. Je suis resté ébahi pendant la petite heure et demie qu’il dure…
Les dessins m’ont emmené dans un univers particulièrement angoissant, un univers hanté par l’esprit, les pensées d’une jeune héroïne, chanteuse à succès ayant décidé de devenir actrice. Nous pénétrons son cerveau malade et sommes devant des images qui nous racontent comment elle sombre petit à petit dans la folie sans que toutefois nous comprenions ce qui se passe exactement. Le jeu sur les apparences, sur la frontière entre réalité et imagination est vraiment réussi… et stressant, affolant. Un polar matiné de thriller, le genre de film qui a parfaitement sa place dans la série que j’évoque sur ce blog. Un polar matiné de thriller d’un niveau assez rarement croisé.
Après cette première très réussie, je n’ai plus voulu rater un film de cet auteur japonais si spécial. J’ai donc vu avec grand plaisir Millenium Actress, Tokyo Godfathers et la prochaine étape sera Paprika. Il me faudrait également voir sa série Paranoïa Agent… Il n’a pas réalisé beaucoup de films mais chacun d’entre eux est une perle.
Je reviendrai très prochainement sur chacune des étapes de son œuvre.
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