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Didier Daeninckx, On achève bien les disc-jockeys

Les dix premières lignes

Aujourd’hui

Après Tours, il fallait quitter l’autoroute, prendre vers Chinon, attraper une voie rapide bordée de haussements de terre qui ne laissaient voir que l’ardoise surmontée de flèches des bâtisses centenaires. Stormy et Nord s’étaient assoupis dès que les reflets des cités s’étaient estompés dans les rétroviseurs de la Saab. Ness conduisait en douceur. L’écouteur de son iPod fiché dans l’oreille droite diffusait un vieux raï de Khaled en sourdine. L’œil en embuscade sur l’écran de l’ordinateur, il adaptait sa vitesse aux limitations successives…

 

Un commentaire personnel

Trois hommes. Jeunes a priori. A la recherche d’une maison du côté de Tours. Ce qui les intéresse, ce n’est pas la maison mais ses occupants. Ils tournent un peu, cherchent à ne pas se faire remarquer. Ils dénichent finalement l’habitation au fond d’une carrière désaffectée et exécutent l’homme qui s’y trouve après avoir assommé un enfant. En repartant, ils tuent également une femme…

On revient quelques semaines plus tôt et une tout autre histoire nous est racontée. Une tout autre histoire qui va aboutir à ce règlement de compte.

Roman court. Rapide. Une radio qui garde encore l’esprit des radios libres des années 70-80, une émission qui donne la parole aux prisonniers… et un homme qui sort de tôle. Daeninckx raconte une histoire simple, légère mais dont la fin ne l’est pas. Dur retour à la réalité.

Roman court. Efficace. Dans un vrai esprit « série noire ». Les histoires ne sont jamais aussi simples qu’elles en ont l’air… Et Daeninckx nous embarque dans cette atmosphère pas vraiment claire.