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Paul Cain et sept nouvelles noires

En 1955, six ans après la publication française de son unique roman, sont traduites sept nouvelles de Paul Cain issues d’un recueil paru aux Etats-Unis. Sous la traduction de Henri Robillot, le livre s’intitule Sept Tueurs. Il s’agit de sept histoires qu’il avait écrites pour Black Mask, le pulp souvent considéré comme à l’origine du genre noir.

Un homme débarque en ville et butte sur un homme agonisant qui prononce un nom, Mac Cary. Il se trouve alors au milieu d’une lutte de pouvoir entre un homme et son fils, les Mac Cary.

Shane apprend par Rigas qu’il a accepté de divorcer de Loraine puis ils se disputent concernant l’affaire de Rigas dans laquelle Shane a investi. Rigas est assassiné quelques minutes après leur altercation.

Un homme arrive dans l’appartement de Gus et Bella où un meurtre vient d’avoir lieu. Gus s’accuse d’être le coupable même s’il ne se souvient plus de rien, imbibé qu’il était.

Un homme s’intéresse à un dénommé Hearley qui vient de toucher un pactole. Il n’est pas le seul sur sa piste. Lorsqu’il le retrouve, Hearley tue celle qui prétend être sa femme et qui l’a poursuivi pour le faire chanter.

Coleman se fait descendre à la sortie d’une partie de billard, Mazie Decker est poignardée par le client qu’elle accompagné en sortant du club où elle travaille, Winfield est tué dans son bain. Doolin découvre que ces trois meurtres sont liés, les trois victimes ayant assisté à un règlement de compte quelques semaines plus tôt. Il décide de proposer ses services au dernier témoin survivant.

Une femme, au volant de sa voiture, est poursuivie. On lui tire dessus mais elle s’en sort presque par miracle. Son mari, le millionnaire Hanan, fait appel à Druse, un homme spécialiste des situations délicates, pour aider son épouse. Elle est aux prises avec un caïd pour des dettes de jeu.

Devant un salon de coiffure, un homme dépose une valise et s’en va. La bombe qui y était explose tuant tous ceux qui se trouvaient dans le salon. Un excentrique, Green, qui se trouvait justement dans le commissariat proche de la tuerie s’intéresse à l’affaire et mène son enquête en parallèle de la police.

Dans les sept nouvelles commises par Cain, un homme se trouve au milieu d’une situation délicate. Soit par hasard, soit parce qu’il connaissait les protagonistes, soit parce qu’il s’y intéresse ou a été engagé pour s’y intéresser. C’est en général un homme qui semble avoir un certain pouvoir même si l’on ne sait jamais vraiment d’où il le tient.

Les nouvelles sont rapides, avec une narration cherchant la simplicité même si certaines intrigues peuvent apparaître compliquées. Le style est direct, sans effet, dans la veine des premiers romans noirs, behavioristes.

On oscille entre le policier, quand la personne qui s’intéresse à l’affaire est étrangère au groupe dans lequel elle gravite, et le noir, quand le narrateur ou personnage principal est directement impliqué. Etranger ou pas au départ, de toute façon, il y a de l’action, des revolver et des femmes séduisantes, fatales. L’oscillation entre policier à l’ancienne, même si le style et la narration sont ceux des années 20 et 30 du Black Mask, et noir pur et dur, permet de ressentir peut-être à certains moment ce passage qui s’opère entre ces deux genres. Et leur filiation.

Un moment de lecture agréable, rapide.

4 réflexions sur “Paul Cain et sept nouvelles noires

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